Improvisation totale, mais grandiose !! - Par Bibi

Bon, on m'a fortement encouragé à écrire, mais je n'ai pas d'idées de scénario.
Aussi, voici la première fiction...totalement improvisée.

Des sillons de lave sur ma peau, une bouche noire et glacée sur ma tempe, un air vicié et lourd dans mes poumons, du sang sur mes mains. Agenouillé par terre, tremblant, le canon d'un 9mm collé contre ma tempe pleine de sueur, je n'arrivais à discerner que quelques impressions, vives, trop vives, qui occultaient tout le reste.

"Parle enculé !" entendis-je derrière moi.

Je n'osai me retourner, mais je savais que celui qui venait de prononcer ces mots était mon bourreau. Ce n'était pas celui qui tenait cet engin de mort qui me mangeait la tempe non, c'était celle qui ordonnerait à cette main de tirer, c'était celle qui ferait bouger sa langue, cette langue qui autrefois enlaçait tendrement la mienne, et qui aujourd'hui formera les mots qui feront bouger la gâchette, qui mordront ma peau et qui répandront ma cervelle sur les murs taggués de ce taudis.

"Enculé ? Tu ne connais pas mon nom ? C'est étrange, étant donné que tu l'as crié toute la nuit" rétorquai-je d'un ton goguenard tandis qu'un sourire ourlait mes lèvres au fur et à mesure que les mots m'échappaient.

Je n'aurai pas dû, non, vraiment. Certes, c'était amusant, même vous, je suis sûr que ça vous a fait rire, mais moi, maintenant, je l'ai dans la tempe.
Eh oui, elle a ordonné qu'on tire cette salope...Enfin, je crois que c'est une salope. En fait je ne sais plus. Depuis que je suis mort, j'ai oublié tous les détails de ma vie passée, y compris la raison pour laquelle j'ai été exécuté. Je vous avouerais qu'au début je m'en foutais pas mal mais étant donné qu'errer dans les rues en étant immatériel n'a qu'un intérêt très limité, j'en suis venu à me poser maintes questions concernant ma vie d'avant.
Et c'est questions, j'ai décidé d'y trouver une réponse, dussé-je y passer ma mort.

Superbe introduction, vraiment...
J'ai hâte de découvrir le reste. Vive les tueries, hein?!
Tu as une façon d'écrire qui me plait, un tantinet répétitif parfois mais ça ne dérange en rien.
J'ai apprécié ce premier jet, et j'espère bien que ton scénario futur sera grandiose.
:°ToT°:

J'ai hâte

*Redescend son arme*
J'ai presque aimé x)
Particulièrement le premier paragraphe, ou tu utilises de magnifiques figures de style (pense être en cours).
Mais le dernier paragraphe n'est pas à la hauteur du reste ...
La suite promet d'être sympa mais je doute qu'il y ait une suite.
Bref, c'est super je ne te le cache pas mais ma critique est là car ce n'est pas parfait mais ca pourrait l'être.
J'essayerais d'approfondir un peu demain.

Je ne suis pas d'accord avec toi pour le dernier paragraphe. Je trouve qu'il permet de bien recadrer la personnalité du personnage. Peut-être sont-ce les vulgarités qui t'ont perturbé mon innocente petite fille.
:cute:

J'aimerais réellement voir une suite, Bibi...

Il y en aurait une je pense, et tu m'as pris pour qui Xok' ? Le décalage entre le moment en italique et le dernier paragraphe est voulu.

Lorsque j'écris en italique on est face à un narrateur omniscient tandis que dans le dernier paragraphe le personnage s'adresse directement à nous, comme si je le fais actuellement en te parlant, d'où une différence de style Wink

J'en étais sur qu'on allait me la sortir celle la !
Le point de vue omniscient ... U.U
Maintenant que tu le dis je reconnais que l'on comprend mieux le personnage grâce à ce paragraphe.
Simple question, as tu déjà une idée de la suite ? Voir de la fin ? Ou simplement de la suite sans la fin x)

Mon idée de la suite..? Bah non, c'est de l'impro = D

J'y réfléchirai quand j'écrirai le prochain post =D

Ragnana j'ai trouvé ce qui ne me plaisait pas !
Tu as fait le choix de ne pas faire ressortir le passage ou ton personnage meurt.
Et c'est le brutal changement de point de vue qui m'a gêné, il n'y à rien eu pour faire la transition.
Voila la raison pour laquelle j'ai été un peu perturbée. Mais c'est ton style, ton choix, tu as préféré le passer sous silence puis le raconter après, je respecte. ^^

Et la suite alors ? Razz

Désolée pour le double post, mais je le fais pour le bien de l'humanité (exemple à ne pas suivre).

Une introduction super avec des descriptions très jolies. Dans l'ensemble c'est vraiment bien. Tu utilises un très joli vocabulaire, variés. On voit le littéraire. x)

La suite, je suis désolé, j'ai pas l'impression d'avoir bien écrit, mais encore une fois il s'agit d'impro' pure et dure, donc soyez indulgents.

Dans l'imagination populaire, la mort est synonyme de paix, de néant, voire de bonheur pour les plus chrétiens d'entre nous. Conneries. La mort, c'est long, et chiant.
Je suis actuellement dans les coulisses d'un défilé de mode, j'observe les mannequins se changer, dévoilant involontairement d'appétissants carrés de chair dans leur précipitation. C'est entre deux tenues, sous la lueur crue des spots, qu'un mannequin est le plus naturelle, et donc la plus belle, car pour une poignée de secondes, elle n'en a pas conscience, ou du moins s'en moque. Hélas, même les plus belles formes me laissent de marbre, j'en ai trop vu, depuis que je suis mort, pour que cela puisse m'émouvoir. Et quand bien même, je n'ai plus de sang à faire circuler...alors à quoi bon ? Et bien c'est très simple. Là, à l'écart, se réfugiant du pâle halo lumineux dispensé par les lumières, drapée dans des volutes de fumées aux reflets argentées, se trouve Sophie, ou du moins quelqu'un que l'on a appelé ainsi quelques fois maintenant. Qui est-elle ? Je ne sais pas, pas exactement, mais j'ai l'impression de l'avoir croisé, de mon vivant, et cela m'intéresse au plus haut point, étant donné que j'ai pour projet de lever le voile sur ma vie. Cela faisait plusieurs jours que je la suivais, sans savoir quoi faire, j'étais on ne peut plus frustré. Bordel ! Deux jours ! Je sais que la mort n'est pas censé être un délice de tous les instants mais de là à ce que ça ressemble à un meeting du PS, il ya des limites !

Ces idées en tête, sans plus y réfléchir et n'ayant pour seule référence que les navets de science fiction que, comme tout le monde, j'avais regardé du coin de l'oeil un soir de grande lassitude, je prends mon élan et traverse la jeune fille, pénétrant, sans y prendre de plaisir, au plus profond de son être.

Une table bien dressée, des éclats de rire, une lumière chatoyante, douce, des plats alléchants. Le bonheur ? Certes non, mais la convivialité, cet ersatz de bonheur éphémère à la portée de tous et pourtant de plus en plus rare. Des costumes noirs impeccables, qui semblent ne pas craindre le contenu des fourchettes qui passe au-dessus d'eux, comme si leur esthétique les protégeait contre ces afflictions nutritives issues de la maladresse pataude de leurs propriétaires. Au dessus de ces bouts de tissus sombres, des visages se contactent, des rides se forment, des dents s'exhibent, des yeux pétillent, toute la mécanique bien huilée du convive bien éduqué se met en place et s'active au contact de gens avec qui l'usage veut que l'on discute, voire avec qui l'on plaisante.
De vulgaires mots sans importance sont échangés. Ce qui importe vraiment ici, dans cette transposition moderne de la cène, ce sont ceux qui parlent.
Sophie, celle à qui ce souvenir appartient, souriait avec un air complice à son voisin, un homme impassible dont le costume paraît encore plus noir et impeccable que les autres tandis qu'en face d'elle une jeune femme, que je reconnaissais avec un pincement au coeur comme mon bourreau, semblait s'ennuyer au plus haut point. Embrassant mollement la salle du regard, elle la jugea inintéressante et se tourna vers son voisin, dont elle était assez proche pour mettre sa main sur sa cuisse en lui susurrant quelque chose à l'oreille.
En face d'eux, dans une symétrie parfaite, l'homme au costume trop sombre l'imita et prit Sophie pour cible. Les deux hommes qui dans l'instant présent n'étaient que le reflet l'un de l'autre, se sourirent en remarquant l'étrangeté de la situation, et l'imitateur chuchota :

-"Pourquoi ne pas conclure cela en haut et laisser les autres couper ce si bon vin avec leur flot de paroles inutiles ?"

L'intéressé hocha la tête et le quatuor s'exécuta.

C'est au coeur d'un chaos de tissus froissés, de peaux griffées, de gémissements exaltés et d'étreintes passionnément impersonnelles et banales qu'ils terminèrent la soirée. Ces quatre personnes, qui semblaient assez proches pour s'échanger leur conjoints, n'étaient autre que les quatre membres les plus importants d'un cartel de mafiosi très influents dans la région. Sophie était la femme du patron, l'homme au costume sombre, qui se prénommait André, tandis que l'autre Eve en tailleur, qui avait eu la désagréable idée de me tuer, répondait au doux nom d'Anna.
Le dernier membre de cette joyeues troupe de débauchés, qui toute la nuit durant s'était montré aussi pervers et dominateur que son camarade, n'était autre que moi, Adam Neuville.

A la hauteur de ce que j'espérais =)
Vivement la suite.
J'aime tes descriptions U.u
<3

Muhahaha !
C'est magnifique. <3
Je n'en attendais pas moins du grand Bibi. =)

Lawl !
Je dois admettre que c'est vach'té bien écrit O_o
Tu le sors quand ce roman ? j'ai fini ma série et je suis pas pressé de commencer "les bêtes humaines" de Zola......
xD

J'atta la souite =D

personnellement j'"ai beaucoup aimé
je trouve ton texte recherché et j'aime ta façon d'écrire
quand j'ai lu ton introduction j'ai cru voir la scène de mes yeux et j'amei aussi le petit coté violant et
ton intro était superbe tu en n'a de l'imagination :<3<3:

j'ai beaucoup aimé hihi
je pense que l'on n'a vraiment vu a peu près le personnage qu'est l'enc*** (ué ba c'est pas trop mon genre de dire des chose pareil loOl) :*1-09:

je souhaite une suite de ta part
bonne continuation ! :Bye: