Zuren AprentiFiction
Nombre de messages : 186 Gold' Fic : 0 Localisation : Quelque part sur terre. Emploi/loisirs : Taper les vilains avec ma massue.^^ Humeur : Eu... ça dépend. Mangas favoris : Claymore, Berserk, Zoe, Trinity Blood. Vos héros de mangas : Dolores. Préférence : Ni l'un ni l'autre. Date d'inscription : 04/03/2010
| Sujet: Last warrior. Mar 25 Mai - 11:36 | |
| Bonjour à vous, voici une fiction inspirée de claymore, une ou deux autres suivront plus tard, je travail donc sur trois ou quatre récits à la fois, autant dire que cela fait du travail plus les études et un accès limité au net donc voilà.^^
J'espère que ça vous plaira.^^
PS: A la base c'était une fanfiction de claymore en SF mais bon...^^
Bonne lecture à vous.^^
Last warrior.
Prologue.
En 2067 les humains se battaient férocement entre eux. Une époque où le chaos régnait en maître, où l'effet de serre, la surpopulation, les épidémies et les guerres massives ravageaient la terre. Une époque où il ne semblait plus y avoir de limites et où les armes nucléaires à allumage laser dévastèrent la planète bleue qui fut jonchée de villes en ruines. Il ne resta que trente millions de survivants qui se réunirent en Afrique pour la rebaptiser, l'Adréanie et ce durant un long hiver nucléaire. Les siècles s'écoulèrent, la technologie fut oubliée et des créatures apparurent en même temps qu’une sombre organisation qui se disait bienfaitrice. Il y eut des hybrides qui naquirent puis une nouvelle guerre éclata antre eux et les humains qui perdirent. Les terrifiants Warans terrorisaient les populations humaines. Les hybrides pourchassés furent sauvés par l'organisation qui prit leur nom. Ils étaient appelés les Alvènes. Six cents ans s'écoulèrent et rien n'avait changé. Deux corporations d'origine inconnue s'installèrent sur le continent Américain. Leur but? Se détruire mutuellement et maîtriser une forme d'énergie très particulière que seuls les hybrides ou les démons possédaient, le sunred.
CHAPITRE I : L'énergie démoniaque et le guerrier.
_Les Warans et les alvènes ne sont rien de plus que des machines que l’on peut modifier à notre guise ! Tout comme n’importe quel autre être vivant ! Ce sont des piles bourrées d’énergie ! RIEN DE PLUS !
L’homme en tenue carré de couleur sombre aux cheveux noirs, ni plus ni moins charmant et à l’imposante carrure grondait. Tapant du poing sur sa table de luxe dans son vaste bureau, une grande pièce froide aux baies vitrées donnant sur d’immenses buildings projetant leur énorme masse de titans haut dans les cieux. Ils défiaient la gravité par leurs centaines de mètres d’altitude et leur carrure faite de béton et d’acier renforcé. Un savant à la calvitie avec des cheveux ébouriffés sur les côtés du crâne, à l’air inoffensif et sans la moindre once de crainte dans sa posture, nanti de lunette argenté ressemblant à celles d’un aviateur, luisant sous les néons, écoutait les dires de son ami, le dirigeant de la corporation. Il acquiesça, compréhensif. L’éclairage froid de la pièce, les couleurs de métal, tout respirait un monde artificiel, dénaturé et immonde. L’univers de la corporation Néovertex n’avait rien d’accueillant. Ils se battaient entre eux comme des chiens pour une miette de pouvoir et de profit au détriment du bien être de l’environnement et de leur peuple enserré dans un carcan d’acier, conditionné dans un monde de consommation où la vie humaine ne comptait plus et encore moins celle des autres êtres vivants.
Un monde fait pour les entreprises et le rendement. En face de cette corporation totalitaire capitaliste se dressaient les Reaven. Tout leur opposé. Ils étaient tous les deux ici pour une seule et même raison, pour exploiter une ressource unique, l’énergie démoniaque, le sunred. De cette énergie dépendait l’avenir de la planète. C’était à celui qui savait la gérer et l’utiliser le plus efficacement possible. L’homme en blouse blanche impeccable au fascié de rapace avec ses lunettes d’argent et sa voix un peu étriquée qu’on aurait cru déformée par l’hélium parla.
_Vous avez raison, mais ces machines vivantes doivent se reproduire, il nous en faut des milliers pour notre future armée. La cybergénétique, c’est la clé de tout, mais nous avons du mal à implémenter des cybergênes dans leur ADN. La technologie combinée à l’énergie démoniaque ne fait pas bon ménage et nous essuyons bon nombre d’accidents ou d'échecs.
_Quelle bonne nouvelle ! Si ça continu on pourra bientôt fêter noël.
_Et bien, effectivement, nous allons « fêter noël » comme vous le dites. Nous sommes arrivés à créer un cobaye viable… et performant.
L’homme à la veste sombre assis derrière son bureau empestant le luxe prit sa tasse de café chaud et en but une gorgée, levant un sourcil. Les corporations connaissaient les coutumes et meurs des humains de ce monde et en avaient adoptés certaines. Ils n’y voyaient qu’un moyen supplémentaire de faire des bénéfices. Il regarda par la fenêtre. Les gros buildings silencieux parlaient d'eux même, grandeur et décadence. Une corporation mourante et malade en état de survie s'était installée sur cette planète sans intérêt. Ses yeux marron-vert brillaient d'excitation.
_Et quel est ce « cadeau » que vous m'avez fais?
L'homme en blouse sourit, un sourire presque pervers qui s'élargissait, lui donnant un air encore plus cynique qu’à l’accoutumé . D'un geste il fit signe de se lever et de le suivre. Il était dévoué à la cause de la corporation, avoir du contrôle, toujours plus de contrôle sur tout, faire du profit à tout prix, accroître son pouvoir et sa domination. Aujourd'hui Néovertex se décomposait, elle mourrait lentement. Ils n'hésitaient pas à polluer et à détruire l'environnement pour leur pseudo bien être. Il n'y avait pas grand chose à exploiter sur cette planète si ce ne fut l'or, l'argent ou le titane en passant par les pierres précieuses. Le chef rejoignit son ami dans le transascenceur dont les portes coulissantes s'ouvrirent en silence. L'intérieure blanc et gris argenté transpirait la technologie de pointe et le luxe. Une lumière illumina la pièce et ils disparurent pour apparaître ailleurs dans le même type d'endroit mais cette fois les couleurs et le design rappelaient le domaine militaire.
Ils sortirent, se retrouvant dans un vaste bureau avec sur la gauche des bais vitrées aux volets blindés abaissés. Les fauteuils avaient un beau design arrondi et n'en demeuraient pas moins confortable en plus d'être noirs, la couleur favorite du dirigeant. Il interrogea du regard l'homme au visage de rapace à l'éternel sourire. Il lui répondit.
_Nous sommes dans le nouveau dôme d'entraînement militaire, c'est justement là qu'à lieu actuellement un teste en combat réel entre mon « cadeau » et nos meilleurs hommes armés et équipés de ce qui se fait de mieux en matière d'armement et d'équipement normalisé sur notre marché.
Il saisit la télécommande dans sa poche et cliqua sur un bouton. Les volets s'ouvrirent sur une des vitres renforcée et protégée par des boucliers d'énergie apparurent des images agrandies de différentes zones ou choses à l'intérieur du dôme. On y voyait une équipe de guerriers en armures lourdement blindées, mobiles et rapides progresser en rang serré et formé pour qu'ils puissent tous se couvrir mutuellement. Les hommes aux casques et armures bourrées de capteurs ultra sensibles progressaient rapidement. Ils avaient des siècles d'expériences au combat. Ils étaient immortels et servaient la corporation en suivant même les ordres les plus absurdes. Leurs pas aussi légers que lourds résonnaient autour d'eux dans des bruits métalliques massif, dénotant des armures pesantes mais agiles.
Des visières larges et hautes pour un bon champ de vision de couleur or-orangée et luisantes, un gros blindage et des boucliers d'énergie pour les protéger. L'armure était comme une seconde peau pour eux, bougeant aussi vite que leur pensées, obéissant à leurs ordres sans aucun problème. La corporation produisait beaucoup mais pas forcément en qualité. Ce qui comptait c'était produire et faire du rendement. Tous armés d'armes lourdes aux canons dotés d'un gros diamètre promettant de percer un gros trou, ils avançaient bêtement comme des bœufs en vrais bourrins accomplis. Ils regardaient tout droit devant comme si leur champ de vision était restreint. Mais quelque part dans les ombres en haut au sommet du dôme accroché aux parois IL observait ses proies. Yeux vert émeraude brûlant de puissance, muscles saillants au moindre geste sous sa peau marron foncé, il patientait calmement.
Ses yeux faisaient office de caméra aux multiples capacités de la vision du thermique à l'électrique en passant par la vision scanner permettant de voir les ondes et de scanner son environnement. Ses muscles multiples bougeaient sous sa peau plus résistante que de l'acier et molle comme de la patte à pain.
Sous cette peau résidait une couche de matière isolante pâteuse qui devenait ultra résistant au moindre choc. Un matériau thermo réactif qui refroidissait tout l'organisme même dans des situations extrêmes. C'est ça qui convertissait aussi la chaleur en énergie que le guerrier pouvait réutiliser à sa guise. Ses os nano renforcés jusque dans leur constitution moléculaire et recouverts d'un lubrifiant à forte capacité de diffusion thermique étaient bien plus résistants que des matériaux conventionnels et les muscles ne chauffaient pratiquement pas en se frottant dessus quand ils bougeaient. Ses articulations étaient conçues et étudiées pour des capacités maximales et supporter d'énormes contraintes bien au-delà du nécessaire. Cet être était une vrais machine à tuer. Il scrutait ses ennemis massivement armés, sachant qu'une erreur risquait de lui coûter très cher surtout à lui, un bleu.
Le scientifique et le dirigeant de la corporation regardaient ce qui se passait dans le dôme d'entraînement. L'homme en veste noire semblait anxieux, l'autre sûr de lui. Dans le dôme le démon prit sa décision en une micro fraction de seconde. Les ordres donnés par son cerveau fusaient le long de la colonne vertébrale et de trois moelles épinières renforcées nanti de nombreux canaux de dérivation. Puis l'influx nerveux continua sa course folle vers le bas jusque dans les nerfs des jambes. Puis les muscles reçurent le signal et bougèrent. Fusant à une vitesse vertigineuse droit sur sa première cible en fendant l'air à mac 10 et d'un coup de griffes blindées, il sectionna l'armure et le bras jusqu’aux os renforcés de l'homme avant de lui décocher un violent coup de pied arrière dans un grand geste circulaire.
Enfoncement de la cage thoracique et armure de torse éclatée, il voltigea dans les cieux hébété, lâchant son arme et crachant le sang dans son casque. La fraction de seconde d'après le second n'eut que le temps de s'apercevoir que son arme avait quittée ses mains quand la crosse percuta son armure au torse et l'envoya valdinguer au loin, plusieurs côtes brisées ou fêlées, assommé. Le troisième réagit mais en tirant dans sa direction. L'arme lourde crachait ses balles de gros calibre dans une plainte sourde et intense. Le guerrier évita les balles à très haute vélocité avec une aisance déconcertante. Il ne percevait pas en vingt-quatre images secondes mais en continu et même si la lumière ne suffisait pas il utilisait d'autres types de visions parfois combinés pour percevoir les mouvements des projectiles à esquiver ou de ses ennemis. Profitant de l'intervalle de recharge entre deux munitions malgré leur cadence élevée, son poing déchira l'air et pulvérisa la mitrailleuse lourde avant d'éclater l'avant bras de l'homme sur toute sa longueur.
Puis d'un magistral coup de talon il l'envoya manger un rocher cent mètre plus loin. Le dernier n'eut que le temps de saisir sa mitrailleuse lourde qu'il fut assommé par le démon qui s'arrêta sur place en attendant les ordres. Une voix étriquée résonna dans les hauts parleurs lui disant qu'il pouvait disposer à sa guise. Le chef de la corporation restait sur place comme frappé d'un coup par une masse et devant supporter un poids indicible sur les épaules. Il s'assit à une chaise et l'homme aux lunettes d'argent avec son grand sourire claqua des doigts. La lumière s'éteignit et un écran transparent tridimensionnel s'alluma derrière lui. Il parla.
_Alors? Quel goût ça a? Tiens d’ailleurs les armures n’ont pas été équipées de capteur d’énergie « démoniaque » maintenant que j’y pense. Bof, pas grave, il a quand même passé le test avec brio…
_Y a-t-il un risque pour qu'il nous détruise?
_Aucun. LUMIERE!!!
Des images apparurent sur l'écran, il se décala pour que l'homme puisse voir et commenta tel un professeur faisant un cour à son disciple. Le dirigeant se calma, reprenant son sang froid. Le scientifique qu'on aurait dit à demi fou en vint aux explications. La pièce était plongée dans les ombres, seulement éclairée par l'écran tridéo.
_Comme vous le savez, concilier la technologie et l'énergie démoniaque ça ne le fait pas. C'est quelque chose que l'on ne peut vraiment canaliser. Cette énergie obéit à des lois qui ne sont pas celles de la physique... ni celle de la mécanique quantique mais autre chose bien que ce ne soit pas de la « magie » car c'est quand même compréhensible, ça a sa logique de fonctionnement.
Il attendit que l'homme en noir ait bien assimilé pour continuer. Des images dans divers coins naquirent, montrant des expériences faites sur cette source d'énergie ou les démons. Il continua tranquillement.
_A la limite on peut les modifier génétiquement, mais dès qu'on implémente des gênes artificiel de type nanite non organique ça ne marche plus et c'est un accident assuré, un échec. Nous avons trouvés un stabilisateur inattendu, un genre de passeur si vous préférez. Quelque chose qui peut rendre compréhensible l'un pour l'autre car il peut se lier aux deux, qui est « compatible » avec eux. L'ADN d'humain. Il nous a suffis d'implémenter des cybergênes dans cet ADN et de créer un nouveau génome de toutes pièces. En outre ce cobaye est à quinze pour cent humain, ce qui a aussi eu pour répercutions d'amplifier ses capacités de façon inattendue et principalement sa force. La fusion des talents est supérieure à leur simple addition. C'est un fait avéré.
_On l'a amélioré artificiellement aussi, le corps entièrement restructuré. Comment se fait-il qu'il n'y ai pas eu de problèmes?
_Et bien, en adaptant les matériaux, nous les avons baignés dans des bacs d'énergie liquéfiée...
_Absurde, l'énergie ne peut se liquéfier sinon c'est de la matière ou c’est en fusion..
Le savant resta imperturbable, affichant un sourire difficile à interpréter entre folie et joie mêlé à un côté espiègle, presque pervers. L'homme eut du mal à comprendre cette attitude de la part de son ami. Le scientifique expliqua.
_Ce n'est pas de l'énergie conventionnelle comme l'électricité, la chaleur ou autre. Cette énergie a de nombreuses applications et on pourrait faire des choses extraordinaires avec. Des laser cisaillant plus puissants mais moins gourmands et aux capacités multiples. Cette énergie n'est pas une onde mais paradoxalement on peut lui donner une fréquence et suivant comment c'est traité on peut en faire une arme ou un scanner. Cette énergie c'est comme l'eau d'une mer. Elle peut être gaz, liquide, solide ou plasma mais à l'inverse de l'eau ce n'est pas de la matière... pas vraiment.
_Comment ça pas vraiment?
_Disons qu'on pourrait considérer ça soit comme de la matière exotique, soit comme de l'énergie exotique ou alors quelque chose d'assez ambitieux et improbable... un genre d'hybride entre les deux états ce qui serait totalement absurde mais vu ce à quoi nous avons affaire... Une matière énergétique peut-être. On a remarqué que ça pouvait se transformer en cristal autour des os brisés, un cristal avec sa propre structure. Mais étrangement ce n'est pas du vide... c'est du plein!
Le dirigeant affichait une stupeur faisant jubiler le scientifique qui continua sur sa lancée.
_Entre les molécules et les atomes on a une grande distance et qu'y a-t-il entre? Visiblement rien. Ou si bien sûr mais c’est autre chose. Mais comment est-ce possible? Ça devrait peser le poids d'un trou noir même plus n'est ce pas? Si c'est si concentré que ça. Disons que sa masse est presque nulle, infime... vraiment très infime.
_Mais il devrait y avoir une énorme quantité d'énergie! Dans ce cas qu'est ce qui peut la générer?
_C'est simple, le corps tout entier, qui est un organe fait pour ça et on en ignore l'origine mais on pense que ce sont des gênes qui en sont responsables. Maintenant, quand cette énergie se libère, quand le cristal disparaît, il devient de l'énergie libre, donc libérée, qui part dans toutes les directions. En fait nous avons un cristal où tout est parfaitement lié.
_Comme si les atomes de cette table fusionnaient ensembles pour former un seul bloc compact?
_Oui tout à fait et ces particules son complètes, elles n'ont pas de constituant plus petit mais notons qu'elles sont dix fois plus petites que des quarks (petites particules, plus petites que celles composant les atomes) et qu’on peut les faire éclater. En fait nous ne savons pas exactement comment c'est fait mais uniquement ce que ça peut faire ou du moins nous en avons une certaine idée.
Les deux hommes fixèrent l’écran tridéo où s’affichaient les images des opérations massives qu’avait subi leur « cobaye ». Un corps entièrement modifié pour des capacités exceptionnelles. Le savant continua.
_Cette énergie dépasse notre entendement dans la mesure où elle ne répond pas à certaines règles du fait que ses particules sont « complètes » donc qu’elles n’ont pas de plus petit constituant. Ou alors si mais dans ce cas Nous n’avons pas trouvé les moyens de le savoir et de l’observer. Toujours est-il qu’elle est radicalement différente de ce que nous connaissons actuellement. Et qu’elle peut nous permettre des choses intéressantes dont nous avons peut-être même pas idée.
_Comme le métatrium, un métal aux applications particulières qui est très énergétique et nous permet de faire pas mal de choses parfois impressionnantes, par exemple, sur la matière.
_Oui tout à fait ! Mais maintenant nous comprendrons mieux le mécanisme de fonctionnement des ces êtres et cette énergie pour mieux les appréhender. De plus celui que nous avons utilisé possède un pouvoir très intéressant qui malheureusement a été assimilé ou transformé durant ses opérations mais ça a amplifié sa puissance. Les prochains n’auront pas d’ADN humain, nous sommes en train d’aboutir. Le problème c’est que ceux possédant ce pouvoir sont trop rares, donc nous allons en prendre d’autres et faire des clones de différentes classes que nous produirons en séries.
_Quand débutera la production ?
_D’ici un moi, le temps de tout mettre en place. Celui-là est trop… indépendant, il n’est peut-être même pas avec nous mais il serait quand même judicieux de le garder, dans la mesure où il nous sera probablement utile.
Il claqua des doigts et la lumière réapparut, l’écran s’éteignit. Ils quittèrent les lieux tandis que quelque part dans les entrailles du complexe militaire, un démon s’allongeait dans sa minuscule chambre sur un lit peu spacieux et guère confortable. Il s’était durement entraîné, comme toujours, et aurait besoin d’au moins trois heures de sommeil réparateur. Il dormait difficilement mais il n’avait que peu de choix. La nourriture non plus ne lui disait rien. Infecte et bourrée de produits chimiques mais à très bas prix. Il devait s’en contenter. Fermant les yeux, il rêvait d’un autre monde que cet enfer de béton et d’acier qu’il connaissait depuis sa naissance. Ou du moins le jour où il ouvrit les yeux pour la première fois dans une salle d’opération entouré d’hommes en blouses blanche, une pièce froide et sans vie aux néons blafards. Il aimait certains terrains d’entraînement dans la mesure où il y avait au moins un peu de plantes et quelques odeurs pas désagréables pour ravir ses capteurs olfactifs très sensibles.
Cette nuit il rêva d’une vaste forêt, une forêt magnifique et brumeuse pleine de vie. Puis la guerre ravageait tout, des machines combattaient des machines à grands tires de plasma et de munitions lourds. Ravageant les forêts, souillant les eaux et les mers, les carcasses pourrissaient dans le liquide de vie. Puis après le passage des machines et des vaisseaux ne restait qu'une vaste étendue déserte et calcinée. La terre, une planète magnifique que l'on détruisait à petit feu. Six cent millions d'habitant de part et d'autre des deux continents (les Amériques). Les énergies fossiles ne représentaient rien pour eux, ils ne s'en servaient pas mais ils avaient trouvés d'autres sources renouvelables. Il rêva de ces villes peu nombreuses mais gigantesque et de leurs ascenseurs spatiaux aux gros troncs. Ces villes aux immeubles larges et hauts culminant parfois à plus de mille mètres. Ces villes avec des plateaux entre les buildings. Ces villes où vivaient parfois soixante millions de personnes.
Dans l'espace. Il voguait paisiblement sur le toit d'une petite corvette de classe C mesurant pas plus de cent mètres. Il était entouré de ces vaisseaux armés d'un canon à impulsion électromagnétique accélérant une charge de matière à une vitesse hallucinante. Les charges brillantes fusaient dans l'espace en silence et percutaient les boucliers de plusieurs vaisseaux amiraux qui eux mesuraient quelques kilomètres. Ils ouvrirent le feu, un plasma haute vélocité fait d'énergie concentré fusa droit sur lui. Il l'évita mais les boucliers de la corvette de forme allongée tombèrent et elle vola en éclat. Au loin deux stations spatiales se pilonnaient en donnant tout ce qu'elles avaient dans le ventre. Le combat était particulièrement enragés. Un œil vert émeraude s'ouvrit, des cercles noirs très fins entouraient un minuscule point noir.
Il consulta son heure interne, il avait dormi trois heures et six minutes. Il se redressa et s'assit tranquillement. Il reçut un signal dans sa tête. Il devait se rendre au hangar principal de la base. Après avoir enfilé ses affaires et mis en gaine son imposante épée le guerrier ouvrit la porte de sa chambre et courut dans les couloirs déserts et sinistres.
…
L'homme aux lunettes argentées luisantes restait prêt du caisson où dormait son futur cobaye dans un profond sommeil artificiel. Il s'agissait d'un très bon spécimen assez robuste et possédant un pouvoir exceptionnel. Le caisson allongé aux formes rectangulaires et aux angles prononcés maintenu par quatre émetteurs d'antigravité avança en silence et monta la rampe abaissée à l'arrière d'une navette furtive. Des soldats lourdement armés et deux tanks massifs protégeaient le vaisseau en forme de triangle allongé avec deux ailes mobile à l'avant équipés de leurs réacteurs. De couleur sombre, il ne serait pas évident de le détecter dans la nuit sauf en infrarouge et ou avec des système de détection d'énergie. L'Adréanie faisait l'objet de batailles constantes et violentes sur les mers et dans les cieux ainsi que sur les terres.
L'homme en blouse blanche suivit son précieux échantillon et le volet remonta pour se lier au reste de l'engin. Les soldats observaient d'un mauvais œil le démon dans son cercueil d'acier.
Les deux tanks se placèrent sous le ventre de la navette, sous les deux grandes ailes principales et leurs tourelles furent solidement ancrées à l'engin par des pinces articulées massives saisissant les mastodontes d'une poigne surpuissante. L’engin s’envola presque en silence dans les airs tels un spectre funeste. Elle accéléra progressivement et au bout de quelques heures arriva à destination quelque part dans un désert au cœur de ce qui fut jadis une ancienne mine d’or Américaine à ciel ouvert. Oubliée de tous et exploitée par Néovertex personne ne se doutait un instant qu’il s’agissait d’un laboratoire secret qu’aucun satellite ne pouvait scanner, comme n’importe quelle mine souterraine de la corporation.
Entièrement visible et tous les senseurs furtifs inactifs, la navette n’avait pas été observée par l’ennemi et approchait du quai d’atterrissage des lieux où bon nombre de vaisseaux cargo ou de véhicules lourds stationnaient. Elle sortit les rails d’atterrissage qui crissèrent au contacte du zadium, un métal qui repoussait naturellement celui des rails de la navette sans pour autant la faire déraper. Le vaisseau léger au blindage inefficace tourna sur lui-même en avançant lentement en direction d’une grande porte coulissante cuirassée. Une fois arrêtée elle abaissa sa passerelle et on déchargea le « matériel » pour le conduire dans les entrailles d’un complexe militaire top secret.
...
Des lignes de lumière pâles et rayonnantes crachaient une brume floue sur le plafond blanc comme neige. Il ouvrit les yeux, sans savoir où il était. Des yeux jaunes or brûlant d'une faible puissance. Un masque lui recouvrait bouche et nez. Tout autour des cercles en assemblages aux lignes géométriques tels des pistes électroniques sur une carte de composants. Il était incrédule, ne comprenant pas où il se trouvait et ce qui se passait. Il tenta de bouger, sans sucés. Un liquide argenté remplit alors le tube de verre dans lequel il se trouvait. Des instruments aux formes épaisses armés de divers outils coupants sortirent des cercles, la température baissait jusqu'à être en-dessous de zéro. Un gaz s'immisça dans le masque, tout devint flou autour de lui.
Puis il sombra dans un profond sommeil. Les lames acérées traversèrent la peau sans difficultés. Elles suivaient les contours des muscles. Le sang violet foncé se diffusa dans le liquide argenté. De grosses pinces passèrent sous la peau, envoyant un rayonnement brumeux bleuté. Elles soulevèrent la couche de peau faisant des plis tels des draps. Puis le travail de découpe des muscles commença tandis que les nanites pénétraient le corps par tous les orifices disponibles y compris dans les muscles pour implémenter les nanogênes semi-organiques et l'ADN d'humain. En quelques minutes le corps était devenu méconnaissable. Les muscles multiples étaient soudés entre eux en divers points. Des cellules souches issues du corps du waran créées en culture commencèrent leurs travaux sur tout l'organisme en pleines modifications... si ce ne fut mutation.
Les os se craquelèrent en d'infimes fissures au nombre incalculable. Entre les crevasses engendrées un métal liquide de couleur argenté naquît puis les derniers morceaux d'os naturels finirent broyés, convertis ou assimilés par les cellules osseuse métalliques. Elles formaient le même réseau que les cellules osseuse classiques mis à part le fait qu'entre les bras reliant les cellules entres elles il y avait d'autres formant aussi un réseau. Une double structure osseuse baignant dans un gel capable de durcir tout en restant souple ce qui en faisait un très bon antichoc. Ce gel pouvait éventuellement refroidir les os si le corps se trouvait en milieu très chauds. La structure osseuse se construisait de telle manière à diffuser un maximum la chaleur sans pour autant refroidir le corps. A la surface des os blindés, plus épais qu'avant, un lubrifiant luisant de couleur bleu ciel se forma.
Son but étant d'assurer un parfait glissement des os aux articulation et il servait aussi de refroidissement liquide en cas de rudes efforts, ou si les muscles produisaient trop de chaleur en travaillant et en frottant sur le liquide. Des micro poiles à la surface des os assuraient le maintient de ce gel semi-liquide. Une paire de fibres nerveuses poussa dans le dos sous les muscles qui se développaient à vitesse grand V sans pour autant gagner en volume. Les cellules musculaires devenant plus petites et plus puissantes pour une consommation moins élevée en énergie. Les fibre nerveuses en matériaux très conducteurs permettaient une vitesse de transfert d'influx nerveux sans précédant. Protégées par un cartilage souple et solide idem pour la principale voie de communication, elles ne risquaient rien.
Les minutes s'égrainèrent lentement. Le cerveau commençait à se modifier avec le liquide dans lequel il baignait. Un double réseau de neurones plus petits mais bien plus puissants se forma, remplaçant les gros neurones traditionnels et devenant plus nombreux. Le liquide se colora en rouge et offrait un refroidissement parfait en cas de très grosses températures ce qui préservait l'intégrité du cerveau. Grâce à une modification des chemins d'accès des différentes parties de ce dernier et à sa structure améliorée il pouvait traiter les informations à une vitesse hallucinante et réagir au quart de tour. Les yeux furent profondément modifiés. Ainsi il eurent la capacité de percevoir les mouvements en continue plutôt qu'en vingt quatre images secondes. Le cerveau étant conçu et équipé pour ça.
Ils avaient la possibilité de zoomer sur de très grandes distances avec une précision chirurgicale ou encore de passer en infrarouge, en électrique, électromagnétique et bien d'autres encore. Des cellules photo sensible si fines et si petites qu'elles captaient souvent un seul et unique photon qui était immédiatement traité. L'information passait une micro-fibre qui rejoignait une surface jonchée de pointes reliées à toutes les autres micro-fibres. Les informations étaient traitées et l'image continue partait au cerveau qui allait réagir en fonction de celle-ci. Les photons étant traités en continue sans arrêt on avait donc une image parfaitement fluide, en mouvement continue. Sa puissance augmentait pour atteindre un niveau extrême.
La peau devenait plus épaisse et résistante tout en restant aussi tendre et ses capteurs rétrécissant, plus sensibles et plus nombreux augmentaient de façon significative le sens du toucher du démon. Sous la peau ne couche de gel termo-réactif et réagissant au choc permettait d'encaisser des tires ou de violentes collisions sans que le muscle soit blessé. Le nez et la bouche virent leurs capteurs augmenter en nombre et en sensibilité. Décuplant les deux sens pour leur donner une sensibilité sans précédent. Les opérations continuaient, modifiant le corps, amplifiant ses capacités. La peau devenait plus résistante tout en restant aussi tendre, réagissant au moindre impacte en se durcissant. Ses capteurs gagnaient en sensibilité, augmentant en nombre grâce à la réduction de leur taille.
Le gel sous la peau fonctionnait aussi comme un genre de condensateur capable de se décharger ce qui permettait de stocker d'énormes quantités d'énergie et d'en faire ce qu'il voulait. Ce qui le rendait moins sensible aux décharges de plasma composé uniquement d'énergie. Mais la matière en fusion était de plus en plus utilisée dans les armes de ce type. Ça ne garantissait pas une parfaite protection contre et les armes de calibres moyens suffisaient pour endommager l'organisme. Cependant il jouissait d'un avantage, il pouvait se modifier et reprogrammer son ADN et sa structure ainsi que les matériaux le composant pour plus d'efficacité mais à un faible niveau et partiellement.
Ce qui faisait de lui une arme redoutable et d'autant plus dangereuse que les prochains coups qui lui seraient portés risquaient de faire moins de dégâts. Un organisme en constante évolution capable de transmettre toute son expérience à sa descendance. Les oreilles firent office de radar et senseurs spéciaux tout en prenant des sons de très basses fréquences ou très élevées. Il lui serait possible de choisir les gammes de fréquences pouvant être écoutée, les autres étant traitées inconsciemment par le cerveau ce qui faisait un tracas en moins. Un odorat surdéveloppé avec des capteurs olfactifs plus nombreux et bien plus sensible. Une langue à même de goûter l'air environnant.
Des ongles n’étant plus plats mais fusionnés aux os, capables de se modifier à la guise de leur propriétaire. A la surface des yeux se formait une matière transparente invisible laissant passer toute la lumière et ultra résistante. Bien plus que tout ce qui existait sur terre. Il pouvait la modifier à sa guise pour lui offrir des propriétés protectrices. Contre des rayonnements nocifs par exemple. L'homme aux lunettes d'argent et au sinistre sourire de carnassier observait la scène derrière une bai vitrée. Il ne faisait aucun doute que bientôt ils auraient une armée redoutable capable de causer de lourdes pertes à leurs ennemis. Mais ils étaient sur un coup encore plus gros. L’homme s’assit à une table, sirotant tranquillement son café de luxe au goût exquis.
Une fois sa tasse terminée il se leva et se dirigea en direction d’un transascenceur qui le mena dans un bloc plus que secret où peu de personnes travaillent. Les portes s’ouvrirent sur une sale ovale avec des ordinateurs high-tech et des tableaux de bord. Il appuya sur un bouton noir luisant au centre des tableaux et une fenêtre coulissante blindée s’ouvrit sur une pièce sombre, chaude et éclairée par des feu verts. Au centre une cuve translucide et dans le cuve au liquide violacé un démon blanc en position fétus percé de câbles épais reliés au plafond. Les vitres argentées des lunettes luisaient d’excitation à cette vue.
...
Une douleur dans tout le corps, lancinante. Tout est engourdis, pas moyen de bouger. Deux courbes de lumière blanche éclatante apparaissent, plu épaisses en leur centre et se terminant en pointe. Elles se referment et tout devient sombre comme les ténèbres. Puis d’un coup une image apparaît, floue, douloureuse, agressive. Les couleurs fusent en tous sens, les formes bougent, les son déformés parviennent à deux longues oreilles d’elfe. La bouche est pâteuse, les sens perturbés, le cœur bat bizarrement. Il a deux battements. Incompréhension. Que se passe-t-il exactement ? Où est-il ? Un bras se lève, une main griffue masque les rayons au centre. Puis disparaît. Le son se fait plus claire, l’image plus net, plus fine. Puis de nouveau le néant.
…
Il observait son compagnon de chambre d’un air étrange. Était-il comme lui ou avait-il le cerveau lessivé par ces corporatistes ? IL se réveilla en sursaut, sentant la présence de « l’autre » dans la chambre, tout prêt de lui. Il avait peur et était totalement désorienté. Il savait plein de choses sauf qu’il ignorait tout de ce qu’il était et de son passé. Si il en avait un. La logique voulait qu’il soit né dans ce monde mais peut-être l’avait-on créé ? Il n’en savait rien. La voix de l’autre lui martela le crâne, infligeant un douloureux supplice à ses longues oreilles.
_Bienvenue dans le monde réel mon vieux. Tu verras, tu t’y plairas ici.
Un peu désorienté et fronçant les sourcils en secouant légèrement la tête, ses cheveux blancs comme neige courts et en piques dansèrent légèrement. Il sentait sa tête pesante comme si son cerveau faisait une tonne. Il répondit, pas très sûr de lui en s’asseyant sur son lit de luxe.
_Où sommes-nous ? Que suis-je ? Que se passe-t-il ?
_On est chez nous, tu es un waran, un démon quoi et il se passe qu’on est en temps de guerre et que nous sommes des armes destinées à détruire l'ennemi de la corporation qui nous a créés.
Je constate que ça bug encore... hélas! |
|